L’autre jour, je suis tombée par hasard sur la série dont tout le monde parle en ce moment. L’épisode en question se déroulait dans un château. La première scène montrait l’arrivée des différents protagonistes dans une salle faiblement éclairée par la lumière filtrant d’un soupirail borgne, à l’arrière-plan.

A mesure qu’ils arrivaient, les personnages s’installaient derrière une grande table dressée d’une nappe blanche. Esthétiquement, on aurait dit la Cène, mais avec un peu plus de femmes et un peu moins de nourriture.

Sobrement vêtus de gris et de beige, les personnages semblaient attendre quelque chose, impression renforcée par deux chaises encore vacantes à l’extrémité de la table. Au bout de six interminables minutes, le personnage manquant a fait son entrée.

Fait amusant, il – elle plutôt – était affublé de lunettes noires détonnant comiquement avec l’ambiance christique de la scène. Un peu comme si Brigitte Bardot avait débarqué sur le tournage d’un documentaire sur la Réforme. Curieusement, l’actrice n’a pas tiqué et a pris sagement place à côté des apôtres. Je crois que c’est au milieu de l’interminable tirade d’un personnage masculin (un certain Studer) que j’ai piqué du nez. J’ai seulement compris qu’il était question de violation du secret de fonction, de bouclier fiscal et de je ne sais quels autres trucs de chevalerie.

Au moment où j’ai rouvert les yeux, le personnage nommé Dittli (la Brigitte Bardot) ordonnait qu’on ne lui demande pas comment elle allait, en référence sans doute à un événement survenu dans l’épisode précédent, que je n’avais évidemment pas vu. S’ensuivit une longue tirade acerbe gorgée de sous-entendus.

Bref, personnellement j’ai trouvé tout cela à la fois très cryptique, mal filmé et assez chiant. Je ne regarderai pas la suite, sauf peut-être l’épilogue, dit du « Jugement dernier ». Mais je crois que c’est dans longtemps.