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Numéro 627

Vendredi 21 juin

Edito

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Stéphane Babey

Un long chemin vers l’amour

Depuis 30 ans, l’UDC se présente comme le parti patriotique suisse par excellence. Ses valeurs premières sont la défense des intérêts helvétiques avant toute chose, clame-t-il pour justifier ses campagnes racistes. Voici quelques faits récents qui indiquent toutefois une nouvelle direction.

Il y a une semaine, les élus UDC Thomas Aeschi et Michael Graber ont mis en scène un esclandre avec la police fédérale créé de toutes pièces lors de la visite du président du Parlement ukrainien à Berne. Le message était limpide : montrer à Poutine que les petits chiens fidèles de l’UDC soutiennent l’invasion de l’Ukraine opérée par leur maître.

Ensuite, en plein sommet pour la paix au Bürgenstock, l’UDC Nils Fiechter s’est fait interviewer sur la chaîne de propagande Russia Today pour afficher son soutien au maître du Kremlin.

Parallèlement, lors d’un vote au Conseil national pour l’interdiction des puffs, seule l’UDC s’est opposée à cette mesure de bon sens pour protéger les enfants de la dépendance à la nicotine. L’industrie des puffs, contrairement à celle des cigarettes, n’a aucun impact économique en Suisse. Ces produits nocifs sont dans une écrasante majorité d’origine chinoise. Or la Chine est le principal soutien de la Russie.

L’UDC, enfin, fait planer une menace constante sur la SSR pour que le service public ne critique pas ses agissements, qui relèvent pourtant de la haute trahison. Une stratégie à la russe qui fonctionne parfaitement.

On pourrait multiplier les exemples récents allant dans le même sens. Il faut se rendre à l’évidence : l’UDC est toujours un parti patriotique, toutefois le pays qu’il défend n’est plus la Suisse mais une dictature étrangère.

On peut voir ça comme une bonne nouvelle. Après des décennies de haine de l’étranger, les UDC sont en train de s’ouvrir à des cultures différentes. Ils sont sur la bonne voie ! Peut-être que d’ici 30 ans, ils auront même appris l’amour du prochain. Tant qu’il s’agit bien entendu d’un tyran mafieux et sanguinaire. Mais il faut bien commencer quelque part…

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