Vendredi 13 septembre 2024
Edito
Séverine André
Quand LPP rime avec help
La LPP, tout le monde dit que c’est extraordinairement compliqué ! « Ouh là là, ce que c’est compliqué », peut-on lire en substance à peu près partout. Alors que franchement, en se penchant deux minutes sur le sujet, on se rend compte que c’est en fait bien pire que ça puisqu’en plus d’être compliqué, c’est extraordinairement chiant. Le nom à lui seul – Loi sur la prévoyance professionnelle – concentre tout ce qui, instinctivement, devrait rebuter n’importe lequel d’entre nous : la dimension obséquieuse de la loi d’abord, suivie de l’aspect barbant de la prévoyance, le tout couronné par la question, pénible par nature, du travail : la révision sur laquelle nous devrons nous prononcer le 22 septembre porte conjointement sur tout ça. Et ce qui nous est demandé, à nous autres citoyens, est de nous informer suffisamment sur le sujet pour, la date venue, être en mesure de glisser un avis éclairé dans l’urne. Quel individu normalement constitué s’infligerait une telle punition sur son temps libre ? Nombreux sont ceux qui, par réflexe de survie, s’en remettent à l’avis de prescripteurs de tendances, comme peuvent l’être Pierre-Yves Maillard ou Elisabeth Baume-Schneider (encore que !) sur ce dossier.
Fort heureusement, il existe quelques individus particulièrement durs au mal qui, mus par le seul souci d’alléger le quotidien de leurs semblables, acceptent de laisser un instant de côté leurs pulsions hédonistes pour se plonger dans le dur et, à l’aide de leur grande pelle, exhumer les chiffres, les pourcentages et toutes ces choses apparemment indispensables à la formation d’une véritable opinion.
C’est notamment le cas de Jean-Luc Wenger qui, ci-contre, livre un examen étoffé de cet objet de votation.
En m’excusant de ne vous avoir été d’aucun secours, je vous souhaite, chères citoyennes, chers citoyens, de prendre la bonne décision (c’est-à-dire de voter non, à ce que j’ai compris).