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Numéro 644

Vendredi 29 novembre

Edito

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Stéphane Babey

Trump arrive, tout s’arrête

Ce n’est une surprise pour personne : la COP29 s’est terminée en eau de boudin. Il est vrai qu’on n’en attendait pas des miracles. Organisée dans la tyrannie azerbaïdjanaise sous perfusion d’hydrocarbures, inaugurée par le discours d’un dictateur qui a loué le pétrole comme un don de Dieu, la conférence pour le climat était en plus plombée par l’élection de Donald Trump. En parallèle, le G20 de Rio sur la biodiversité a débouché sur à peu près rien. En cause : l’élection de Donald Trump. Et la conférence sur le plastique qui a débuté à Busan en début de semaine est déjà décrite comme parfaitement stérile. La raison ? Vous avez deviné : Donald Trump.

Le négationniste climatique national-populiste orange n’est pas encore aux commandes des Etats-Unis qu’il anéantit déjà tous les efforts pour sauver la planète par sa simple présence sur l’échiquier international. On peut en penser ce qu’on veut, mais il est difficile de nier son efficacité sans égale ! Voilà un type qui à lui seul et sans rien faire impose un arrêt total de toute action pour le bien commun.

Car à quoi bon en effet proposer quoi que ce soit en faveur de l’environnement, alors qu’on sait pertinemment que Trump va tout faire pour polluer un maximum durant son mandat ? Lorsque l’un des plus gros émetteurs de CO2 de la planète se retire de tous les accords pour le climat, les autres acteurs peuvent bien s’agiter en tous sens, ça ne va pas changer grand-chose. Voilà en gros l’état d’esprit des décideurs en ce moment.

Mais ça la fout mal de le dire comme ça. Alors l’excuse est toute trouvée pour apaiser les opinions publiques : il n’y a pas assez d’argent dans les caisses ! C’est marrant, parce que c’est aussi la justification qu’on a trouvée à l’élection de Trump : les citoyens états-uniens ont privilégié leur porte-monnaie. C’est sûr, Trump, Musk et leurs potes vont empocher le pactole. Les autres vont juste continuer à agoniser la gueule ouverte. Sur la pierre tombale de la planète, on pourra inscrire : « Trop pauvre pour agir pour sa survie. »

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